mercredi, octobre 29, 2008
commentaire
De retour de voyage, j'ai trouvé trois commentaires auxquels je m'efforce de repondre le plus rapidement possible. Comme "Quentin" dont le commentaire est publié sous mon dernière message, et à qui je réponds ici. C'est un peu long, mais je pense que cela répondra aussi à d'autres qui ont parfois exprimé des critiques similaires.
Bonjour Quentin
De retour de voyage, j’ai trouvé votre commentaire. D’abord, merci de visiter mon blog. Ensuite, dans l’ordre de votre commentaire :
Vous dites que la nation française n’existe plus, parce que la culture française a explosé il y a quelques décennies, « au moment où la recherche de Dieu a laissé place à la recherche des biens, de la gloire et du plaisir immédiat ». Je pense, moi, que la nation française existe toujours, malgré les Lumières de la Renaissance, malgré la Révolution que ces « lumières » a engendré, malgré Mai ’68 avec son cortège de » il est interdit d’interdire » et « mort aux pères et à toute autorité ». Car il subsiste encore, je crois, même si elle est affaiblie, une façon française de concevoir la vie, une « French way of life », une façon de percevoir la réalité, de rire, de pleurer, de s’émerveiller, d’écrire, de penser. Un des avantages qu’a un immigré, c’est de pouvoir comparer la vie en France avec la vie dans son pays d’origine. Des choses qu’on croit « normales » et universelles sont parfois des particularités d’une culture donnée.
Par ailleurs, si une nation cessait d’exister quand les gens cherchent plutôt les biens que Dieu, il y a longtemps qu’il n’existerait aucune nation sur terre. Pensez au Veau d’Or, déjà, dans l’Ancien Testament…..
Ensuite, « comment peut-on se dire catholique et oser voter FN ? » Eh bien, en lisant le programme FN, et le comparant avec l’enseignement de l’Eglise Catholique .Les Papes nous ont rappelé ces dernières années, qu’il y a pour un catholique des « non-négotiables » qui sont la défense de la vie de son commencement jusqu’à sa fin naturelle. Pendant longtemps le FN a été le SEUL parti à se proclamer publiquement contre l’avortement, puis dernièrement dans son programme, pour un moyen d’arriver à le réduire fortement étant donné la situation catastrophique dans laquelle nous nous trouvons. Le FN est contre l’euthanasie, comme l’Eglise, et veut promouvoir les soins palliatifs, comme l’Eglise. Le FN est pour la famille, pour une politique familiale digne de ce nom (accès à la propriété facilité, salaire parental, pas d’adoption des enfants par des homosexuels).
Pour ce qui est de la « xénophobie », le FN a toujours dit, déclaré et proclamé qu’il n’a RIEN contre les immigrés, mais accuse les hommes politiques français qui ont laissé s’installer une situation catastrophique pour les français. Il faut, Quentin, distinguer entre la vertu de charité au niveau personnel, qui nous ordonne d’aimer notre prochain, (amour = vouloir du bien à qq’un et œuvrer autant que possible dans ce sens), et la charité politique, qui commande aux chefs de veiller au bien commun de ceux dont ils ont la responsabilité. Or, il devient de plus en plus évident que, comme a dit Rocard, « La France ne peut accueillir toute la misère du monde ». Un autre homme de gauche, Lévy-Strauss, sociologue, a démontré il y a des décennies, qu’un corps social ne peut intégrer plus de qq chose comme 14% d’éléments étrangers, sans qu’il y ait un mouvement de rejet plus ou moins violent. Vous aurez remarqué que ce sont des hommes de gauche. Le FN a le souci du bien des citoyens français, quelque soit leur couleur de peau ou leur religion. J’ai rencontré au Front des Antillais que se sentent et qui SONT tout à fait français. J’ai rencontré des arabes, qui ont payé le prix fort pour être français (et quel crève-cœur le jour où j’ai vu un vieil Harki s’accrochant à son drapeau français et clamant au flic « français » qui voulait le lui arracher ‘Mon drapeau ! C’est mon drapeau !’ et le policier qui lui a répondu « Je m’en fous de ton drapeau » et le lui a arraché… Ca, ce sont les flic recrutés sous Mitterand. J’en ai connu d’autres, la plupart je crois, qui votent FN) Non, au Front, il n’y a pas de haine. Vous êtes victime de la propagande anti-FN. Entre nous, sachez que les commentaires les plus racistes, mais vraiment racistes, que j’ai entendu, en privé, c’est dans la bouche des socialistes et communistes que je les ai entendus……
Je reviens à la distinction entre charité au niveau personnel et au niveau de la charité politique pour ce qui est de la recherche de la pauvreté. Au niveau personnel nous devons chercher cette pauvreté d’esprit, qui cherche plutôt Dieu, et qui partage son bien avec ses frères moins fortunés. Par contre, le chef politique a le devoir d’état de veiller au bien commun, et d’essayer d’organiser la société de façon à promouvoir le bien du plus grand nombre. Le bien spirituel et le bien matériel. Depuis la Révolution, ( laïcité anti-catholique) le bien spirituel est considéré comme relevant de la sphère privé, l’Etat ne devant s’occuper que du bien matériel. Je suis tout à fait d’accord avec vous sur l’amour dû à notre prochain, les bienfaits d’une société fondé sur l’amour (« que votre règne arrive »……) Mais on ne peut pas mépriser non plus la recherche du bien matériel comme faisant parti du bien commun, car, vous savez, il suffit d’avoir vu la misère, la vraie misère comme on ne voit plus guère en France mais que j’ai vu au Mexique, pour savoir qu’avant de parler à quelqu’un de l’amour de Dieu il faut lui donner à manger, à se vêtir, pour qu’il soit en état de vous entendre.
« C’est facile de manifester contre l’islamisation ». Monsieur, il devient tellement évident que l’islam n’est pas soluble dans la « démocratie » occidentale ! Lisez le Coran, écoutez les imams, lisez la Sunna, les Hadiths, et voyez si vous voulez être soumis à cette loi.
« alors même qu’on ne met pas en pratique sa propre religion ». Qu’en savez vous de ma pratique religieuse ?? « Les bourgeois et les puritains sont les vrais ennemis de l’Eglise, qui la corrompent de l’intérieur. » Je ne sais pas, Monsieur, n’étant ni bourgeoise ni puritaine, et n’étant pas dans le secret des âmes. J'aurais la tentation, c’est vrai, de ne pas trop aimer les pharisiens, mais en tout cas j’estime que c’est entre eux et Dieu. Dieu me jugera sur mes actions, pensées, omissions, à moi, et cela me suffit largement. Lui seul sonde les cœurs et les reins, n’est ce pas. Vous me dites que « Il n’y a plus rien de vivant en vous » A vos yeux, peut être, et c’est votre droit. Pour moi, c’est le regard de Dieu qui compte, et accessoirement le regard de ceux que je côtoie. Vous penserez ce que vous voudrez.
Pour terminer, je ne peux m’empêcher de voir dans votre commentaire une sorte de découragement, devant cette société sans Dieu, devant tant de gens qui semblent ne s’occuper que du matériel, et qui semblent égoïstement passer à côté de l’Essentiel. C’est vrai – on est parfois découragé, et nos pauvres petits efforts de faire quelque chose semblent si dérisoires. Les journaux ne parlent pas de tous ces « petites gens » qui sont là à l’œuvre, faisant avancer cette société d’amour que nous voulons tous. Et pourtant il y en a. Je le vois chez des gens de ma génération, « les petits, les sans grade », chez des amis de mes enfants. Il y en a de tout : des cathos, des athées, des protestants, des païens, des socialistes, des « bobos ». Tous, ils font ce qu’ils peuvent ; et tous à leur façon ont le souci de leur prochain. Et tous aiment la France et ne veulent pas qu’elle soit rayée de la carte. Vous n’êtes pas seul dans votre préoccupation pour notre société désorientée.
Cordialement
Artémisa Mariès
Bonjour Quentin
De retour de voyage, j’ai trouvé votre commentaire. D’abord, merci de visiter mon blog. Ensuite, dans l’ordre de votre commentaire :
Vous dites que la nation française n’existe plus, parce que la culture française a explosé il y a quelques décennies, « au moment où la recherche de Dieu a laissé place à la recherche des biens, de la gloire et du plaisir immédiat ». Je pense, moi, que la nation française existe toujours, malgré les Lumières de la Renaissance, malgré la Révolution que ces « lumières » a engendré, malgré Mai ’68 avec son cortège de » il est interdit d’interdire » et « mort aux pères et à toute autorité ». Car il subsiste encore, je crois, même si elle est affaiblie, une façon française de concevoir la vie, une « French way of life », une façon de percevoir la réalité, de rire, de pleurer, de s’émerveiller, d’écrire, de penser. Un des avantages qu’a un immigré, c’est de pouvoir comparer la vie en France avec la vie dans son pays d’origine. Des choses qu’on croit « normales » et universelles sont parfois des particularités d’une culture donnée.
Par ailleurs, si une nation cessait d’exister quand les gens cherchent plutôt les biens que Dieu, il y a longtemps qu’il n’existerait aucune nation sur terre. Pensez au Veau d’Or, déjà, dans l’Ancien Testament…..
Ensuite, « comment peut-on se dire catholique et oser voter FN ? » Eh bien, en lisant le programme FN, et le comparant avec l’enseignement de l’Eglise Catholique .Les Papes nous ont rappelé ces dernières années, qu’il y a pour un catholique des « non-négotiables » qui sont la défense de la vie de son commencement jusqu’à sa fin naturelle. Pendant longtemps le FN a été le SEUL parti à se proclamer publiquement contre l’avortement, puis dernièrement dans son programme, pour un moyen d’arriver à le réduire fortement étant donné la situation catastrophique dans laquelle nous nous trouvons. Le FN est contre l’euthanasie, comme l’Eglise, et veut promouvoir les soins palliatifs, comme l’Eglise. Le FN est pour la famille, pour une politique familiale digne de ce nom (accès à la propriété facilité, salaire parental, pas d’adoption des enfants par des homosexuels).
Pour ce qui est de la « xénophobie », le FN a toujours dit, déclaré et proclamé qu’il n’a RIEN contre les immigrés, mais accuse les hommes politiques français qui ont laissé s’installer une situation catastrophique pour les français. Il faut, Quentin, distinguer entre la vertu de charité au niveau personnel, qui nous ordonne d’aimer notre prochain, (amour = vouloir du bien à qq’un et œuvrer autant que possible dans ce sens), et la charité politique, qui commande aux chefs de veiller au bien commun de ceux dont ils ont la responsabilité. Or, il devient de plus en plus évident que, comme a dit Rocard, « La France ne peut accueillir toute la misère du monde ». Un autre homme de gauche, Lévy-Strauss, sociologue, a démontré il y a des décennies, qu’un corps social ne peut intégrer plus de qq chose comme 14% d’éléments étrangers, sans qu’il y ait un mouvement de rejet plus ou moins violent. Vous aurez remarqué que ce sont des hommes de gauche. Le FN a le souci du bien des citoyens français, quelque soit leur couleur de peau ou leur religion. J’ai rencontré au Front des Antillais que se sentent et qui SONT tout à fait français. J’ai rencontré des arabes, qui ont payé le prix fort pour être français (et quel crève-cœur le jour où j’ai vu un vieil Harki s’accrochant à son drapeau français et clamant au flic « français » qui voulait le lui arracher ‘Mon drapeau ! C’est mon drapeau !’ et le policier qui lui a répondu « Je m’en fous de ton drapeau » et le lui a arraché… Ca, ce sont les flic recrutés sous Mitterand. J’en ai connu d’autres, la plupart je crois, qui votent FN) Non, au Front, il n’y a pas de haine. Vous êtes victime de la propagande anti-FN. Entre nous, sachez que les commentaires les plus racistes, mais vraiment racistes, que j’ai entendu, en privé, c’est dans la bouche des socialistes et communistes que je les ai entendus……
Je reviens à la distinction entre charité au niveau personnel et au niveau de la charité politique pour ce qui est de la recherche de la pauvreté. Au niveau personnel nous devons chercher cette pauvreté d’esprit, qui cherche plutôt Dieu, et qui partage son bien avec ses frères moins fortunés. Par contre, le chef politique a le devoir d’état de veiller au bien commun, et d’essayer d’organiser la société de façon à promouvoir le bien du plus grand nombre. Le bien spirituel et le bien matériel. Depuis la Révolution, ( laïcité anti-catholique) le bien spirituel est considéré comme relevant de la sphère privé, l’Etat ne devant s’occuper que du bien matériel. Je suis tout à fait d’accord avec vous sur l’amour dû à notre prochain, les bienfaits d’une société fondé sur l’amour (« que votre règne arrive »……) Mais on ne peut pas mépriser non plus la recherche du bien matériel comme faisant parti du bien commun, car, vous savez, il suffit d’avoir vu la misère, la vraie misère comme on ne voit plus guère en France mais que j’ai vu au Mexique, pour savoir qu’avant de parler à quelqu’un de l’amour de Dieu il faut lui donner à manger, à se vêtir, pour qu’il soit en état de vous entendre.
« C’est facile de manifester contre l’islamisation ». Monsieur, il devient tellement évident que l’islam n’est pas soluble dans la « démocratie » occidentale ! Lisez le Coran, écoutez les imams, lisez la Sunna, les Hadiths, et voyez si vous voulez être soumis à cette loi.
« alors même qu’on ne met pas en pratique sa propre religion ». Qu’en savez vous de ma pratique religieuse ?? « Les bourgeois et les puritains sont les vrais ennemis de l’Eglise, qui la corrompent de l’intérieur. » Je ne sais pas, Monsieur, n’étant ni bourgeoise ni puritaine, et n’étant pas dans le secret des âmes. J'aurais la tentation, c’est vrai, de ne pas trop aimer les pharisiens, mais en tout cas j’estime que c’est entre eux et Dieu. Dieu me jugera sur mes actions, pensées, omissions, à moi, et cela me suffit largement. Lui seul sonde les cœurs et les reins, n’est ce pas. Vous me dites que « Il n’y a plus rien de vivant en vous » A vos yeux, peut être, et c’est votre droit. Pour moi, c’est le regard de Dieu qui compte, et accessoirement le regard de ceux que je côtoie. Vous penserez ce que vous voudrez.
Pour terminer, je ne peux m’empêcher de voir dans votre commentaire une sorte de découragement, devant cette société sans Dieu, devant tant de gens qui semblent ne s’occuper que du matériel, et qui semblent égoïstement passer à côté de l’Essentiel. C’est vrai – on est parfois découragé, et nos pauvres petits efforts de faire quelque chose semblent si dérisoires. Les journaux ne parlent pas de tous ces « petites gens » qui sont là à l’œuvre, faisant avancer cette société d’amour que nous voulons tous. Et pourtant il y en a. Je le vois chez des gens de ma génération, « les petits, les sans grade », chez des amis de mes enfants. Il y en a de tout : des cathos, des athées, des protestants, des païens, des socialistes, des « bobos ». Tous, ils font ce qu’ils peuvent ; et tous à leur façon ont le souci de leur prochain. Et tous aiment la France et ne veulent pas qu’elle soit rayée de la carte. Vous n’êtes pas seul dans votre préoccupation pour notre société désorientée.
Cordialement
Artémisa Mariès
