mardi, février 10, 2009

 

France pays de liberté

Salon beige le 9 février: Quelle liberté économique en France?

La Heritage Foundation et le Wall Street Journal publient chaque année l’indice de liberté économique. Pour chaque pays, 10 facteurs spécifiques de liberté économique sont retenus et calculés. La liste est importante et significative de tous les aspects de la liberté économique. On y trouve la liberté des entreprises, la liberté du commerce, la liberté fiscale, la taille des pouvoirs publics, la stabilité monétaire, la liberté des investissements, la liberté financière, la liberté de la propriété, la corruption et la liberté du marché du travail.

La fin du classement mérite d’être connue : outre la Corée du Nord, dernière, on trouve le Zimbabwe (178), Cuba (177) ou le Venezuela (174), mais aussi la Libye (171), l’Iran (168) ou la Belarus (167). La tête du classement est également intéressante. Dans l’ordre, outre Hong Kong, numéro un, Singapour, l’Australie, l’Irlande, la Nouvelle Zélande, les Etats-Unis, le Canada et c’est tout. On a ensuite les pays principalement libres (entre 70 et 80), au nombre de 23, ce qui n’est pas négligeable. On y trouve beaucoup de pays européens, comme le Danemark, la Suisse, la Grande- Bretagne, les Pays-Bas, l’Islande, le Luxembourg, la Finlande, la Belgique, l’Autriche, Chypre, l’Allemagne, la Suède, la Norvège, l’Espagne, donc une large majorité de pays de l’Europe de l’ouest, ce qui est plutôt rassurant. Mais il ne faut pas se réjouir trop vite, car si en un an 21 pays d’Europe progressent, 20 autres régressent.
La France se situe au-delà de tous ces pays (64e), en bas du groupe des pays modérément libres, avec 63,3, derrière l’Ouganda et juste à hauteur de la Roumanie. Ce qui est encore plus inquiétant, c’est l‘évolution de notre pays. D’une année sur l’autre, notre note a baissé de 1,4 point. L’an dernier nous étions 48èmes : 16 places perdues en un an. Il y a dix ans, nous étions dans les 20 premiers.

 

quand même

Malgré l'interdiction en France de mentionner l'origine des gens dans les statistiques, on peut arriver tout de même se faire une idée de ce qui se passe en France. Par exemple, ( Figaro via SalonBeige)on apprend que sur les 236 527 crimes et délits commis l'an dernier à Paris, 52% des personnes mises en cause dans les vingt arrondissements ne sont pas originaires de la capitale. 20% d'entre eux proviennent de la proche banlieue - et en particulier de Seine-Saint-Denis dans un cas sur deux - et 10% de la grande couronne. Les quelque 22,5% restant sont composés d'individus débarquant de province, de l'étranger ou sans domicile connu.

mercredi, février 04, 2009

 

document

Je vous livre ce document paru dans le numéro 20 de Daoudal Hebdo. A méditer.
LA LETTRE DE MAGDI CRISTIANO ALLAM AU PAPE SUR L’ISLAM

Magdi Allam est devenu Magdi Cristiano Allam lorsqu’il a été baptisé par le pape Benoît XVI au cours de la veillée pascale 208 (ce qui était un symbole fort, après la polémique sur la conférence de Ratisbonne, d’autant que Magdi Allam était bien connu pour ses prises de position sans concession sur l’islam). Né en Egmypte en 1952, il est arrivé en Italie en 1972. Citoyen italien en 1986, il est devenu l’un des vice-directeurs du Corrière della Serra, l’un des principaux quotidiens italiens, où il s’occupe des affaires du Proche-Orient ; Quelques jours avant la réunion du Forum catholico-musulman de novembre dernier, il a envoyé au pape une lettre ouverte, qu’il a publiée sur son site internet. C’était le 20 octobre, mais je n’en ai eu connaissance que la semaine dernière, bien que de larges extraits en aient été aussitôt traduits sur le site « Benoît et moi ». Voici l’essentiel de ce texte, qui mérite d’être connu et diffusé (certains passages supprimés tomberaient sous le coup de la loi française.)

Je m’adresse directement à vous, Vicaire du Christ et Chef de l’Eglise Catholique, avec la déférence d‘un croyant sincère dans la foi en Jésus et d’un vaillant protagoniste, témoin et constructeur de la Civilisation chrétienne, pour vous manifester ma très grande préoccupation pour la grave dérive religieuse et éthique qui s’est infiltrée et répandue au sein de l’Eglise. Au point que, tandis qu’au sommet de l’Eglise certains hauts prélats et certains de vos proches collaborateurs soutiennent ouvertement et publiquement la légitimité de l’islam comme religion et créditent Mahomet du statut de prophète, à la base de l’Eglise d’autres prêtres et curés transforment les églises et les paroisses en salles de prière et de meeting pour les intégristes et extrémistes islamiques qui poursuivent lucidement et sans faillir la stratégie de conquête du territoire et des esprits d’un Occident chrétien qui, comme vous-même l’avez défini, « se hait lui-même », idéologiquement malade de nihilisme, de matérialisme, de consumérisme, de relativisme, d’islamiquement correct, de bonisme, laïcisme, subjectivisme juridique, automutilation, indifférentisme, multiculturalisme.

LA CONQUETE ISLAMIQUE DE L’EUROPE

Il s’agit d’une guerre de conquête islamique qui a transformé l’Occident chrétien en forteresse de l’extrémisme islamique au point de « produire » des terroristes-suicidaires islamiques ayant une citoyenneté occidentale, où la menace la plus sérieuse n’est pas tant ces effrayants combattants qui prennent les armes que ces sournois coupeurs de langues qui ont érigé la dissimulation en précepte de foi islamique, donnant naissance à un Etat islamique au sein de l’Etat de droit, basé sur un vaste réseau de mosquées et d’écoles coraniques où l’on prêche la haine, inculque la foi dans le soi-disant « martyre » islamique, pratique le lavage de cerveau pour transformer les personnes en combattants de la guerre sainte islamique ; d’organismes de charité et d’assistance islamiques qui, en échange d’aides matérielles subjuguent et soumettent les esprits ; de banques islamiques qui contrôlent des secteurs toujours plus vastes de la finance et de l’économie mondiale en appliquant le droit islamique ; de véritables tribunaux islamiques qui en Grande-Bretagne ont déjà réussi à imposer la charia, la loi islamique, la mettant au même niveau que le droit civil sur des questions relatives au statut personnel et familial, même s’ils assument des sentences qui violent les droits fondamentaux de l’homme, légitimant la polygamie et la discrimination de la femme ;
Ce sont là des faits : on y croit plus ou moins, ils plaisent plus ou moins, mais ce sont des faits réels, objectifs, indéniables.

UN OCCIDENT EN COLLUSION AVEC L’AVANT-GARDE DE L’ARMEE DE CONQUETE

Cette conquête islamique des esprits et du territoire est rendue possible par l’extrême fragilité intérieure de l’Occident chrétien : ce sont deux faces de la même médaille. Notre Occident apparaît de plus en plus comme un colosse de matérialisme aux pieds d’argile parce que sans âme, en profonde crise de valeurs, trahissant son identité en ne voulant pas reconnaître la vérité historique et objective des racines judéo-chrétiennes de sa civilisation. C’est un Occident idéologiquement et concrètement en collusion avec l’avant-garde de l’armée de conquête islamique qui vise à exhumer le mythe et l’utopie de l’ »Oumma », la Nation islamique, invoquant le Coran qui légitime la haine, la violence et la mort et évoquant la pensée et l’action de Mohamed qui a donné l’exemple en commettant des crimes atroces, comme celui qui le vit personnellement participer au massacre et à la décapitation de plus de 700 juifs de la tribu de Bani Ouraizah en 627 aux portes de Médine.
Eh bien, Votre Sainteté, comment ne pas se rendre compte que la disponibilité, ou pire encore la collusion avec l’islam comme religion, qui en dépit des apparences met en danger l’amour chrétien pour les musulmans comme personnes, culmine dans le reniement de la foi dans le Dieu qui s’est fait Homme et dans le christianisme qui est témoignage de Vérité, Vie, amour, Liberté et Paix ?
Voilà pourquoi aujourd’hui il est vital pour le bien commun de l’Eglise catholique, pour l’intérêt général de la Chrétienté et de la Civilisation occidentale, que vous vous prononciez de manière claire et contraignante pour l’ensemble des fidèles sur la question de fond à la base de cette dérive religieuse et éthique délétère qui discrédite l’Eglise, démontant les certitudes sur les valeurs et l’identité de l’Occident chrétien, entraînant au suicide de notre civilisation : est-il concevable que l’Eglise légitime l’islam comme religion, allant jusqu’à considérer Mahomet comme un prophète ?

MGR TALUCCI, LE CARDINAL TAURAN, ET LE « PROPHET » MAHOMET

Votre Sainteté, je me bornerai à vous citer deux récents épisodes dont j’ai été le témoin.
Mercredi dernier, 15 octobre 2008, l’archevêque de Brindisi, Mgr Rocco Talucci, m’a fait l’honneur, avant de m’accueillir au siège de la Curie diocésaine, de participer à la présentation de l’autobiographie de ma conversion de l’islam au catholicisme, Merci Jésus, dans la salle de la Chambre de commerce de Brindisi.
L’archevêque m’a tout de suite semblé un fin diplomate, attentif à toujours évaluer le pour et le contre de chaque situation, en cherchant à contenter tout le monde et à n’irriter personne. (*C’est ce que Magdi Allam appelle plus haut le « bonisme » : buonismo.) Ce n’est pas exactement le type de Pasteur de L’Eglise ou plus simplement de personne que je préfère, même si je me force à me mettre à la place des autres pour comprendre les raisons profondes de ceux qui transforment l’équilibrisme existentiel en pratique quotidienne, finissant par conditionner et même déterminer leurs choix de vie. Mais ma disponibilité » à la compréhension des raisons d’autrui s’est évanouie lorsque, intervenant après ma présentation du livre, Mgr Talucci a qualifié Mahomet de « prophète » et légitimé en substance l’islam comme religion puisque « expression de l’aspiration de l’homme à s’élever à Dieu ».
Le second épisode concerne le cardinal Jean Louis Tauran, Président du Conseil Pontifical pour le dialogue inter-religieux. En intervenant au meeting de Communion et de Libération à Rimini le 25 août 2008, au cours d’une conférence de presse qui a précédé la rencontre publique, intitulée « les conditions de la paix », il a répété la thèse qu’il a déjà soutenue par le passé, selon laquelle les religions seraient pour lui des « facteurs de paix », mais qu’elles feraient peur à cause de « quelques croyants » qui « ont trahi leur foi », alors qu’en réalité toute foi serait « porteuse d’un message de paix et de fraternité ».
La thèse du cardinal Tauran est que les religions seraient intrinsèquement bonnes et que donc l’islam le serait aussi. Il en résulte que si aujourd’hui l’extrémisme et le terrorisme islamiques sont devenus la principale urgence pour la sécurité et la stabilité internationales, on devrait imputer cela à une minorité « mauvaise » qui interpréterait de manière tordue le « véritable islam », tandis que la majorité des musulmans serait « bonne » dans le sens qu’elle serait respectueuse des droits fondamentaux et des valeurs non négociables qui sont à la base de la civilisation commune de l’homme.

L’ISLAMISME EST LE VÉRITABLE ISLAM

La réalité objective, je le dis avec sérénité et animé d’un but constructif, est exactement le contraire de ce qu’imagine le cardinal Tauran. L’extrémisme et le terrorisme islamiques sont le fruit mûri de ceux qui, à partir de la défaite des armées arabes dans la guerre contre Israël du 5 juin 1967 qui a marqué le couchant de l’idéologie laïque socialiste et va-t-en-guerre du panarabisme, ont voulu, en brandissant l’étendard du panislamisme, adhérer de plus en plus aux commandements du Coran et à la pensée et à l’action de Mahomet. La vérité, donc, est que l’extrémisme et le terrorisme islamiques correspondent naturellement au « vrai islam », qui est un tout avec le Coran qui à son tour est considéré comme un tout avec Allah. A la racine du mal il n’y a donc pas une minorité d’homme « mauvais », responsables de la dégradation générale, tandis que les religions seraient toutes également « bonnes ».
La vérité, je le dis sur la base de l’objectivité de la réalité manifeste et de la conscience liée à l’expérience directe, c’est qu’il n’existe pas d’ »islam modéré », ainsi que l’a soutenu le cardinal Tauran, alors que certainement il y a des « musulmans modérés ». Ce sont ces musulmans qui, de même que n’importe quelle autre personne, respectent les droits fondamentaux de l’homme et ces valeurs qui ne sont pas négociables puisqu’elles sont l’essence de notre humanité : la sacralité de la vie, la dignité de la personne, la liberté de choix.
Pour moi, le christianisme n’est pas une religion « meilleure » que l’islam, ou la religion « complète » du message « accompli » par rapport à un islam considéré comme une religion « incomplète » du message « inaccompli ». Pour moi, le christianisme est l’unique religion vraie, parce qu’il est le vrai Jésus, le Dieu qui s’est fait homme et qui a témoigné parmi nous les hommes, par les œuvres bonnes de vérité, de bon sens et de bonté du christianisme.
Pour moi l’islam qui ne reconnaît qu’un Jésus humain, qui par conséquent condamne le christianisme comme hérésie parce qu’il croit dans la divinité de Jésus et comme idolâtre parce qu’il croit dans le dogme de la Très Sainte Trinité, est une fausse religion, inspirée non pas par Dieu mais par le démon. Pour moi, l’islam qui en obéissant aux prescriptions coraniques et en répétant les gestes de Mahomet, corrompt l’esprit de celui qui s’y soumet et tue le corps de celui qui s’y refuse, est une religion physiologiquement violente et qui s’est révélée historiquement agressive et conflictuelle, entièrement incompatible avec les valeurs fondant la commune civilisation humaine.

DISTINGUER LA PERSONNE ET LA RELIGION

C’est justement mon expérience de « musulman modéré » poursuivant le rêve d’un « islam modéré », qui m’a fait comprendre qu’on peut certainement être « musulman modéré » comme individu mais qu’il n’existe absolument pas d’ »islam modéré ». Nous devons par conséquent distinguer la dimension de la personne de celle de la religion. Avec les musulmans modérés, en partant du respect des droits fondamentaux de l’homme et du partage des valeurs non négociables de notre humanité, on peut dialoguer et œuvrer pour favoriser la cohabitation civile. Mais nous devons nous affranchir de l’erreur diffuse qui imagine que pour pouvoir aimer les musulmans on doive aimer l’islam, que pour se référer dignement aux musulmans, on doive attribuer la même dignité à l’islam.
Votre Sainteté Benoît SVI, l’Eglise, le Christianisme et la Civilisation occidentale succombent aujourd’hui de la plaie interne du nihilisme et du relativisme de celui qui a perdu son âme, sous la pression de la guerre de conquête, par nature agressive, de l’extrémisme et du terrorisme islamiques, à quoi s’ajoute la dérive d’un monde qui s’est globalisé en s’inspirant de la modernité occidentale mais seulement dans sa dimension matérialiste et consumériste, alors qu’il n’a pas intégré sa dimension spirituelle.
Dans ce contexte très critique aux perspectives sombres, vous représentez aujourd’hui un phare de Vérité et de Liberté pour tous les chrétiens et pour toutes les personnes de bonne volonté en Occident et dans le Monde. Vous êtes une Bénédiction du Ciel qui maintient debout l’espoir dans le rachat moral et civil de la Chrétienté et de l’Occident.
Nous nous en remettons à vous, et nous nous confions à votre bénédiction pour nous ériger en Constructeurs de la Civilisation Chrétienne capables de promouvoir un Mouvement de réforme éthique qui réalise une Italie, une Europe, un Occident et un Monde de Foi et de Raison.
Magdi Allam

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